[RP] Aire de Sport

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

La joie de vivre retrouvée, un peu de calme parmi les heures de tempêtes spirituelles et affectives, et Keilana se laissait emporter, aussi doucement que le fil de l'eau, par l'australien qui la surprenait d'heure en heure. C'était bien le premier à savoir prononcer quelques mots dans sa langue natale et ce geste, sans doute anodin pour lui, avait touché la belle. Comment avouer que, pendant des années, elle avait vécu son métissage comme une douleur et un poids lourd à porter sur de frêles épaules enfantines ? C'était bien la première fois que, auprès d'un étranger, elle ressentait une réelle sensation de liberté dans son essence même. Aucune mauvaise pensée, aucune crainte de mal agir. Juste le plaisir de partager un instant lambda dans une vie somme toute normale. Oubliées les teintes de peaux différenciées. Oubliés aussi les écarts de langage. Plus rien ne comptait hormis cette bulle qui les englobait désormais, procurant une véritable impression de coupure avec le reste du monde. Et même si ce n'était là que de l'amitié, n'osant rêver de plus, l'hawaïenne était bien décidée à saisir cette opportunité de pouvoir avancer sans risquer de casser des oeufs.

Lors de leur avancée lente et plaisante, véritable bouffée d'oxygène dans un monde vicié, la gouvernante avait bien senti la main du jeune homme glisser sur sa taille, la libérant ainsi de son poids et de son rôle de soutien. N'était ce là que son unique but ? A la simple idée que ce ne soit qu'un prélude, la jeune femme sourît pour elle même et sentît ses joues rosir de flatterie. A aucun moment elle ne romît le silence, havre de paix, et ne lui tînt pas rigueur de ce geste familier et délicieusement léger. Comme si tout était logique...
Tous deux arrivés au bout de leur voyage, Keilana fixait l'horizon, guettant au loin les lueurs de la ville endormie. La voix éraillée de Calvin rompît leur discussion muette de leurs corps et de leurs âmes, ponctuant ses propos d'un délicat baiser sur le front un peu étonné mais aussi ravi de la jeune femme qui avait levé son regard vers lui.

Le temps semblait suspendu, figé, et elle ne sût pas quoi dire dans l'immédiat, se contentant de se noyer dans le regard qui soutenait le sien, se plongeant dans l'abîme océan de ses yeux.

- N'avez vous donc... Plus besoin de moi ?

Ses propos sonnaient à la fois comme un compliment mais aussi une façon de mettre un terme à leur rendez vous nocturne. S'il n'éprouvait plus le besoin d'être soutenu, leurs espoirs de faire chemin commun sur les pistes d'Egypte seraient ils remis en cause ?

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

Janvier 1953 , le 5 , un peu moins ou un peu plus que 22 h

Doute et question.

Il y a une question qui suit son remerciement exprimé à voix haute. Question qui semble teinté d'un regret ou serait-ce une infime peur? Il ne saurait le dire avec précision, n'ayant pas de point de comparaison. Mais il s'empresse de ne pas laisser l'incertitude ou la peur grandir au sein de la jeune femme. Car il n'y avait pas dans son intervention la prise de congé , qui les aurait écarté.

- Damned , non point de mise en congé de mon infirmière, pour ma part , peut-être que vous êtes las de me soutenir de votre côté?

Un brin d'ironie est posé dans cette réponse et question qui n'en est pas véritablement une. D'ailleurs il poursuit avec un ton amusé.

-Voyez où se trouve mon fauteuil , m'abandonnerez-vous sur le chemin du retour ? Pire prendriez-vous plaisir à me fustiger verbalement , comme l'esclave numide sous le joug du fouet du contremaître égyptien? d'ailleurs le lieu s'y prête plutôt bien !

Son rire monte vers la nuit et le ciel étoilé, démentant en cela les propos qu'il à tenu sur les sévices envisagé par la charmante polynésienne. Certes pour rire ,il a prit appui sur la rambarde , mais il en a pas quitté sa position élevée. il laisse s'éteindre son rire et essuie la larme qui à fait jour au coin de l'un de ses yeux. Son regard un instant levé, vient vite reprendre le chemin de l'autre regard.

-Je m'excuse , si vous avez pris ce baiser pour une mise en congé . J'avoue n'avoir guère eu l'occasion de remercier ces derniers temps, il faut pour votre gouverne apprendre que je fus parfaitement imbuvable d’irascibilité. Je profite de votre douce présence pour vous faire don de la même douceur, un merci ce doit d'être dit , il n'y a jamais assez de réels mercis qui sont exprimés.

Honnête expression .

L'australien lui sourit , il est assez content de lui . Pour une fois qu'il n'a pas besoin de jouer des poings ou d'aboyer pour se faire entendre. Il en use avec ce petit bonheur particulier , que seul ceux dont la douceur est naturelle peuvent comprendre.

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

La crainte de le voir s'éloigner laissa vite place au bien être de nouveau, s'exprimant par un léger et délicat sourire s'étirant sur ses lèvres. Calvin se voulait joueur et taquin, ce qui ne manqua d'ailleurs pas de faire rire la jeune femme. Décidément, c'était vraiment comme s'ils étaient seuls au monde, perdus dans leur îlot de fraicheur, de rêveries et d'éclats de rire.
La main toujours posée sur sa taille, emplacement pris lors de l'aide apportée pour qu'il puisse se hisser et se déplacer, Keilana n'osait pas la retirer. Risquait il encore de s'effondrer si elle s'écartait pour prendre le frais sur le pont ? Loin d'elle l'idée de l'abandonner mais l'envie de contempler le Nil, en contrebas, la tentait davantage à chaque instant.
Visiblement, les douleurs et difficultés de Calvin semblaient s'estomper au gré du temps mais rien n'était éternel. Jamais. peut être était ce là un effort surhumain pour lui de se tenir debout ? Et s'il taisait ses douleurs ? Il ne serait pas le premier homme à vouloir impressionner une belle de par sa virilité! Epreuve, soit dit en passant, complétement stupide, les femmes aimant, elles aussi, protéger autrui telles des louves farouches. Sans doute dispensaient elles ainsi un certain instinct maternel refoulé.
C'était d'autant plus vrai pour Keilana, la jeune femme, de par sa charge, devant assurer le rôle de "mère de remplacement" pour un jeune garçon n'étant pas le sien. De grandes responsabilités sur de bien frêles épaules... Responsabilités qu'elle relevait avec coeur et détermination.

- Je serais bien incapable de vous abandonner là, à votre sort... Je me retrouverais rongée par la culpabilité mais aussi par les regrets...

Le sourire de l'hawaienne se faisait toujours aussi doux, ses yeux brillant autant que les étoiles qui veillaient sur leur tête à tête nocturne. La rencontre avec Calvin était une véritable bouffée d'air frais dans un univers clos et étriqué. Ne pouvait elle pas simplement lui avouer qu'elle se sentait bien à ses côtés ? Sans doute était il trop tôt, même amicalement, pour se livrer à ce genre de confessions. Chaque chose en son temps!

- Inutile de me remercier, quoi que vous ayez pu faire avant de me rencontrer, car vous n'imaginez pas à quel point cette soirée me fait grand bien. Alors, merci à vous...

Un sourire un peu plus gêné prit alors place sur son visage, tandis qu'elle tentait une plaisanterie pour tirer son épingle du jeu et faire oublier ce qu'elle venait de dire. Cette conversation prenait un virage de plus en plus personnel.

- Et puis, j'ai bien du mal à vous imaginer irascible! Vous me semblez aussi doux que l'agneau qui vient de naître! Bon, un poil plus grand... Mais quand même!

Riant de nouveau, Keilana frissonna sous l'effet d'un petit vent facétieux et se colla, par réflexe, contre l'australien. De par sa haute stature, il la couvrait de toute bise un peu trop fraîche. Une aubaine d'avoir un paravent d'une si grande envergure!

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

La nuit comme seul témoin.

Les étoiles , la lune et la nuit pour seuls observateurs. Le froid porté par le réveil d'une bise légère , rappel à ceux qui auraient ignoré que c'est bien l'hiver et que dans les partie désertiques de la planète , la nuit est fraîche. Effacé appréhension chez la jeune femme , si il en juge le sourire et les rires qui font échos au silence du fleuve. Il semble qu'elle n'est pas en reste pour le lutiner légèrement en le comparant à un doux agneau, un agneau de près d'un quintal tout de même. Il revient sur ce qui a été dit et exprimés à tour de rôle et conjointement observer. Preuve que la symbiose du moment affûte l'esprit et l'écoute.

-J’accepte vos remerciements et je les garde précieusement. La corrélation de nos ressentis vaut bien le plaisir du partage.

Langage et complexité .

Parfois , il se perd dans ses mots et peut paraître hermétique dans l'usage de terme et de mots. Espérant ne pas mettre en perplexité son allocutaire, le perdre dans le dédale de son expression verbale. Mais il se doit de profiter de la présence et de l'écoute de l'attrayante polynésienne, il revient porter son bras autour de la taille de la jeune femme , pour faire l'équilibre et la protéger du froid, il a perçu le mouvement et remarqué le frisson qui a parcouru le corps de miss Graham.

-Comme vous daignez ne point m'abandonner et que par considération pour l'intégrité de votre personne , ne voulant pas que vous vous rongiez . je vous invite à faire un retour vers le point d'achoppement de notre promenade. Si il aurait tenu qu'à moi, je vous aurai emmené bien plus loin , rejoindre la rive et nous enfuir vers un oasis. Loin du monde , des conventions , du regard des autres , en résumé libre .

Il se presse de sourire à l'idée et réfrène son penchant naturel. Pour lui tout est simple , mais il ne peut et ne doit entraîner la dame qui est à ses côtés.

-Mademoiselle Graham , j'espère que vous ne serez jamais le sujet de mon irascibilité . C'est tout le mal que je vous souhaite.

Vers le chemin du fauteuil.

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

D'un pas lent et mesuré, les deux compères repartaient, sourires communicants, vers le fauteuil de Calvin. Il serait abusé de le mettre en porte à faux de par une fatigue croissante. Il n'était jamais bon de trop pousser la mécanique sous peine de la voir se rompre sans préavis.
Tandis qu'ils cheminaient, côte à côte et plus proches que de simples amis pour la simple et bonne raison qu'il lui fallait le soutenir, avec joie cependant, Keilana se permît de répondre à l'envie d'évasion du jeune homme.

- Une autre nuit, peut être, lorsque vos jambes vous porteront bien davantage...

L'idée d'une fuite en duo était loin de lui déplaire même si, au petit matin, elle serait obligée de reprendre sa charge, bon gré mal gré. Ainsi allait la vie.

- ... Ainsi, nous serons plus libres dans chacun de nos mouvements et vous ne serez pas contraints à cette proximité que je vous impose.

Un teint s'empourprant légèrement et elle s'arrêta, le fauteuil lui faisant face. Pendant ces quelques moments, Keilana avait oublié cet aspect là du jeune homme, mettant même de côté cette obligation à le soutenir dans ses pas : elle avait fini par se dire que cette proximité était des corps l'enchantait, tout autant qu'elle.

- Que diriez vous de prolonger cette soirée dans une contemplation des étoiles ? Une fois installé, j'airais chercher des couvertures dans ma cabine afin que vous ne preniez pas froid.

L'idée pouvait paraître surprenante, d'autant plus que lui, assis dans son fauteuil, et elle, emmitouflée dans des couvertures, ils ne connaîtraient aucune proximité. Mais la présence de l'Australien, aussi surprenante et étrange pouvait elle être, réchauffait son coeur bien plus que son corps. Et c'était là, le seul besoin qu'elle ressentait : combler un vide béant dans sa poitrine.
Un délicat sourire vissé aux lèvres, elle se permît de retirer le plaid posé sur le fauteuil, afin de lui permettre de reprendre place plus aisément. Mine de rien, une fois assis, il serait plus à sa hauteur!

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

5 janvier 1953, durant la dernière heure.

Routine et démarchage.

La marche du retour fut bien moins longue que celle de l'aller. le fait d'un réchauffement des muscles et d'une lubrification de la machine osseuse. Y vient s'y adjoindre la présence apaisante et vivifiante à la fois de la jeune tutrice médicalisée . Une femme vaut toujours bien mieux qu'une béquille et à priori encore mieux si elle a un charme certain. La conversation s'est poursuivie durant le retour et sans faiblir , comme si il y avait plusieurs jours qu'ils se connaissaient . Il faut dire que l'australien était d'un abord facile , une fois franchi la stature et la banquise du regard.

-L'aventure sera pour la prochaine journée de libre que nous aurons en commun. J'en prend bonne note. Seriez-vous fonctionnaire des impôts et taxes , pour que vous jugiez que votre présence soit une imposition? Veuillez je vous prie vous expurger cette idée inadéquate de vos pensées.

Tout à ses dires , il manque de peu de percuter le fauteuil . Un coup de frein qui le fait grimacer un court instant. Il prend acte des carences de sa faculté de mouvance et se gourmande mentalement de son manque de précaution . Apprendre est simple , mais réapprendre est bien plus sujet de tourments.

Philosophie de vie et verbiage.

- j'ai choisi ou plutôt nous avons choisi d'un commun accord cette volonté de promiscuité. Elle est certainement un frein à une certaine liberté , mais elle a le mérite de nous tenir chaud et peut-être d'éveiller des douces sensations ?

Laissant ses mots faire un chemin dans les esprits présents ,une fois que le plaid est retiré , il se laisse choir dans son siège à roulettes. Il se met en bonne position pour un déplacement plus aisé de son véhicule et remet ses gants. il finit par commenter comme il se doit la proposition qui a été émise par la jeune femme.

-Je suis à votre disposition pour la poursuite de cette prometteuse soirée. Ne vous rendez pas expressément à votre cabine , les transats de la piscine propose des couvertures pour les noctambules.

Il lève la main pour prévenir toute interruption.

-Sauf si vous avez décidé de vous changer ou de vous refaire une beauté , bien que un fard ne soit pas d'une grande utilité.

Ceci n'a rien de panégyrique, juste le constat naturel.

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

La présence même de Calvin réchauffait le corps, transi, mais aussi le coeur, meurtri, de la jeune hawaïenne. Il avait ce talent particulier d'amener du rêve dans ses propos, aussi recherchés furent ils. Ce fut d'ailleurs un peu à contre coeur, et le corps frissonnant, qu'elle le laissa s'installer dans son fauteuil, la laissant de nouveau en faiblesse face à la bise nocturne, soufflante et sifflante de fraicheur.
Une fois qu'il fut bien installé, cependant, elle s'approcha afin de lui déposer le plaid.

- Permettez moi...

Un délicat sourire à son adresse et la jeune femme s'exécuta, glissant ses mains à des endroits qu'elle n'aurait osé frôlé en temps normal. Mais la situation empêchait tout embarras : il s'agissait là de replacer une couverture sur un homme un peu amoindri de ses facultés, afin qu'il ne prenne pas froid dans cette posture si stoïque. Et dire que cette promiscuité n'était pas source d'attirance serait erroné, les joues sans cesse rougies de la gouvernante en marquant là le point d'orgue. L'australien, il fallait bien l'avouer, n'était pas dépourvu d'un certain charme dans toute sa complexité.

Une fois ceci fait, la belle se redressa, effleurant, sans faire exprès, les mains de Calvin en extirpant les siennes. Ainsi gantées, il n'avait pas dû s'en rendre compte, sans doute était ce mieux ainsi. Mais il avait, en tous cas, bien raison : leur proximité éveillait bien des sensations inattendues et enfouies, aussi douces que du miel. Attention, terrain glissant et dangereux ?

Toute à sa rêverie personnelle, Keilana s'éloigna de quelques pas afin de saisir une couverture sur l'un des transat. Sans doute un passager qui avait oublié de la ranger à l'endroit prévu à cet effet! S'en entourant, elle revînt de nouveau vers Calvin et, d'un ton rieur et léger, lui rétorqua :

- Ma mise en beauté vous plaît elle ainsi ?

Puisque sa beauté naturelle suffisait, pourquoi chercher à en faire des tonnes ? Autant rester elle même et ce petit côté drôle et attachant, c'était tout elle, au delà du jeu des apparences... Bien souvent, ces dernières étaient trompeuses : elle l'avait appris à ses dépens. L'avenir était incertain mais ne l'avait il pas toujours été ?
Pour l'heure, il fallait savourer ces quelques instants en délicieuse compagnie, Calvin n'ayant aucune arrière pensée à son sujet. Il était doux et attentionné avec elle. Cela lui suffisait amplement. D'ailleurs, il n'avait encore rien osé... Et sans doute cela ne viendrait il jamais...
Riant toujours quelques peu, la demoiselle s'installa à même le sol, contemplant les étoiles les yeux levés vers le ciel. De nouveau, la différence de taille devenait un obstacle. Mais elle ne pouvait pas rester debout constamment!

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

La scène sainte ou non.

Le temps imparti ou presque , ne peut laisser la trotteuse de la montre du temps que faire à peine un tour et que déjà le retour est annoncé de la jeune polynésienne. Qui fait un effet théâtral en s'entourant de la couverture , comme si elle fut une toge . Il ne peut que sourire à la pantomime et au soupçon de question qui s'y rapporte. Il incline du chef et salue de la main la prestation .

-Cela vous complète de la plus propice des façons. Il n'y a que le vent pour signifier sa désapprobation. Serait-il jaloux,de ne plus pouvoir caresser vos formes et courbes ? Pour sa gouverne il devrait cesser de faire souffler le froid.

Un rire vient ponctuer cette verbale intervention . Il suit des yeux , l’affaissement volontaire de la jeune femme , qui choisit de s’approcher du pont de teck de sa façon la plus naturelle. Elle s'assoit à ses côtés , plus bas que lui-même à vrai dire . Car lui à un fauteuil entre son fessier et le sol du pont. un mouvement de roues , suivi de peu d'une manoeuvre de contournement , le voilà bien vite entre elle et le vent . Obstacle aux efforts venteux et cachant la lumière de la lune. Elle assise au sol et lui juste derrière sur son fauteuil .

-Connaissez-vous les étoiles et constellation de ce côté de la terre? J'avoue qu'à part la petite ours , tout le reste m'est inconnu, j'ai plus l'habitude du ciel de l'hémisphère sud.

Il relance la conversation sur le sujet qui permet une poursuite de la soirée .

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

Se tenant à présent derrière elle, Keilana le suivît du regard en se penchant un peu vers l'arrière. Le contempler de cette manière n'était pas aisé mais lui permettait de le découvrir sous un autre angle... Assez déconcertant. Et sans queue ni tête!
Malgré tout, souriante comme à son habitude, la jeune femme accueillît la question sobrement, ne risquant pas de faire étalage d'une science dont elle ne détenait pas les clés. Contempler les étoiles lui était suffisamment divertissant en soi sans chercher à rendre cette poésie astrale bien plus complexe. Leurs lueurs mettaient toujours du baume au coeur... Cela lui suffisait amplement.

- Je dois bien avouer que je n'en connais pas plus que vous à ce sujet, même si j'ai grandi dans le bon hémisphère.

Un léger rire cristallin et une idée, fugace, lui parût alors divertissante. Elle ne se fît pas prier pour lui proposer!

- Mais nous pouvons toujours inventer notre propre cartographie du ciel, qu'en pensez vous ?

A l'image de ces enfants qui cherchent des ressemblances dans les nuages avec des formes connues... Le jeu pouvait être intéressant mais Clavin y serait il prompt ? Ce qu'elle lui proposait là lui paraitrait sans doute enfantin mais, sous ses airs de femme, Keilana n'était encore qu'une enfant ayant un peu trop grandi à son goût et cherchant comment allier son nouveau corps et ses formes voluptueuses avec son esprit parfois encore gamin. Elle n'était pas idiote... Juste jeune, tout simplement.
Il fallait juste... Savoir s'amuser!

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

le 5 ou serait-ce déjà le 6 ? Le mois reste le même et l'année qui vient à peine de changer, va durer .

La nuit et le ciel.

C'est vers les cieux que se porte le regard du duo d'astronomes en herbe, les étoiles qui brillent et dont le jeu est de devoir les nommer. Mais pour nommer il faut tout de même un point de référence , un choix vers quoi porter son intérêt. Comme pour un choix, il faut des propositions et comme l'idée de nommer ou renommer est de la jeune femme qui se trouve à ses pieds; il se doit d'être le premier sur le front de la délivrance. Mais avant , il faut aussi porter réponse au jeu qui est le pendant de la poursuite de la nuit, car la soirée est bien entamée.

-Soit mademoiselle Graham Keilana, nous allons jouer à baptiser à notre sauce , les astres flamboyants du rideau du cosmos. Je propose que l'on s'amuse à leur donner des noms de dieux, rois et reines d'Egypte. Je commence pas part Râ , car laissons les rongeurs diurnes au jour.

Il lève le bras et dresse l'index pour désigner le point central du tableau étoilé qui est devenu leur scène.

-Je désigne cette étoile comme Maât , la déesses à la plume d'autruche , garante de l'équilibre , de la justice et de la vérité . Comme elle est ce soir au centre , elle peut bien être celle-ci.

Il sourit dans la nuit . Sourire aux étoiles , on pourrait le qualifier de niais , mais ça c'est si l'on ne quantifie pas la taille imposante de l'australien. il laisse retomber son bras et sa main vient épouser l'arrondit de l'épaule de la jeune femme. Non pas pour y affirmer une quelconque prise de possession, mais pour lui céder le témoin de ce soir de baptême.

-Voilà c'est votre tour.

La main revient sur l'accoudoir de son fauteuil, ne voulant pas créer une gêne ou une fausse idée de promesse... Ils n'en sont pas encore là.

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

Calvin semblait apprécier l'idée de la jeune hawaïenne. Aussi, aussitôt dit aussitôt fait, et il débuta leur jeu étoilé. Suivant le mouvement imposé par son bras à chaque instant, Keilana se pencha un peu vers lui pour obtenir une vision plus précise de l'étoile pointée. Amusée et apaisée, la gouvernante avait le sourire aux lèvres mais, lorsqu'il lui toucha l'épaule un court instant, elle frissonna. sans doute n'était ce là qu'une farce subtile du vent vicieux qui soufflait encore par instants sur le pont, malgré la couverture dans laquelle elle s'était enroulée.

Extirpant à son tour son bras de sa chaude prison, Keilana posa sa main sur sa bouche un instant, le temps de réfléchir au nom qu'elle choisirait pour l'étoile qu'elle venait de cibler. La plus brillante, la plus belle... Mais il fallait lui trouver un nom en rapport avec le thème! Chose bien mal aisée pour une personne qui en connaissait bien peu sur l'Egypte et ses mystères. Les grandes lignes tout au plus!
De sa main fine, elle pointa alors enfin l'objet de ses désirs et, sourire toujours aux lèvres, elle prononça d'une vois claire et aussi légère que la bise :

- Cléopâtre... Plus grande Reine d'Egypte il me semble non ? Une femme splendide à ce que j'ai pu en lire. Ne conviendrait elle pas pour cette superbe étoile brillant de milles feux ?

Afin de bien la montrer à l'australien, Keilana se pencha un peu plus et pointa son bras tel un pointeur pour que Calvin puisse s'en servir et viser au plus juste. Les corps se rapprochaient de nouveau, malgré leurs différences de hauteur. Mais ils ne semblaient pas songer à autre chose que de la pure amitié.