[RP] Aire de Sport

Barman Messages : 257 Date d'inscription : 26/09/2012

Gros cigare fumant de toutes ces cheminées le Memphis remonte le Nil en rampant. La nuit est tombée et le palais de lumière flottant ressemble à un inquiétant monstre marin avec mille yeux. Je ne sais si mon stratagème va marcher mais, on n'a rien sans rien, comme dirait mon Père qui, à lui seul, forme une volumineuse encyclopédie de platitudes désespérantes.
Je suis donc sur le pont à attendre la blonde de mes pensées impures.

Quelques matelots arpentent le pont en se donnant l'air de travailler, mais bientôt ils vont se retirer me laissant seul avec mes tourments, ma folie et mes paris aussi risqués que débiles.
Viendra ? viendra pas ? Telle est la question, mais vivre sans en connaître la réponse est insoutenable. La journée s'est passée tranquille, je n'ai pas eu d'échos de mon courrier, elle n'a pas rendu visite au fiancée de Mademoiselle Moore pour le secouer et lui faire avaler la lettre. Ou bien, elle n'a rien contre d'un rendez-vous discret avec lui, ou bien elle veut le prendre entre quatre z'yeux ou bien, solution qui a ma préférence, elle a flairé le canular et vient pour découvrir quel en est l'auteur.

Il est 23 heures, je suis assis sur une caisse et bien placé. Si elle arrive, je ne peux manquer de la voir. Je dois encore améliorer ce que j'ai prévu de lui dire.

Gloups ! J'en avale ma salive et ma langue Et mon coeur ballotte comme si on lui faisit descendre un escalier ! LA VOILA !
C'est un ange blond qui vient d'arriver en silence à trois mètres de moi. Un ange en short ultra-court, avec les mains dans les poches, un ange décontracté, rieur, c'est tout juste si il ne sifflote pas une chanson paillarde.
Je la contemple un instant, elle fait quelques pas croyant sans doute être arrivée la première. Un bout de lune éclaire l'endroit mais des caisses empilées nous dissimulent un peu. Après avoir lourdement inspiré et expiré plusieurs fois, je sors de ma cachette et m'avance vers elle en articulant avec peine :
Bonsoir Mademoiselle !

Directrice de Croisière Messages : 1285 Date d'inscription : 13/08/2011

DÉCEMBRE 1952

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

Le 5 du mois de janvier de l'année 1953.

Le plancher du haut

Surface de teck au parquet de la surface dédiée à l'exercice physique. ce jour c'est des roues qui arpente le pont sur sa partie sport et jeux d'athlètes . c'est ce lieu qui accueille l'arrivée de l'australien , endroit avec une prise au vent où il fait bon sentir la cire , les effluves de diesel , le bruit de la toile qui claque au vent , celle des bateau qui croisent le paquebot...

Le lieu est désert de voyageur, il en profite pour se dérouiller un peu les bras et le caoutchouc en faisant quelques exercices de sur place en équilibre . Passe temps physique et amusant . une petite marche arrière , un blocage et une inclinaison sur une roue pour faire le cercle ou la boucle. Puis une poussée vers l'avant à pleine vitesse et un coup de frein juste avant de percuter le garde fou et éviter un bain forcé . Il est vrai qu'un fauteuil roulant c'est pas insubmersible.

Il trouve un ballon de basket dans une corbeille et il fait rebondir le ballon sur le parquet , un bruit qui devient régulier et il cherche des yeux le panier qui pourra permettre de faire un peu de sport . Mais apparemment ils ne sont pas dressés. La Balle vient rapidement rejoindre sa corbeille , la partie sera pour un autre moment.

La faim tenaille et il faut y chercher le clou.

Vers les lumières vives et le bruit , il faut de ce pas s'y diriger ...Mais avant , il profite de sa solitude pour faire jouer les muscles de ses jambes.

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

Le 5 janvier, aux alentours de 20h.

Le temps passait si lentement! Samy en plein cours... Et une Keilana désoeuvrée. Alors, pour occuper son attente, la jeune hawaïenne parcourait les méandres du paquebot, découvrant des recoins encore inexplorés depuis son embarquement. Il fallait bien trouver une occupation le temps d'aller le récupérer pour le déjeuner. Fin des cours à 13 heures. Mais, fichtre! Que pensait elle ? Ce jour était jour de congé pour elle : pauvre idiote, elle aurait pu faire une grasse matinée bien méritée! Tss...
Et non, au lieu de cela, la jeune femme arpentait les couloirs, comme une âme en peine. Il fallait bien avouer qu'avec une telle peine au coeur, le sommeil semblait la fuir, de sombres et tristes pensées préférant tarauder en son esprit jusque tard dans la nuit. Au moins, éveillée et levée, elle parvenait à combler l'absence... Ou du moins essayait elle!

En passant dans un énième couloir, et un dernier escalier, un ballon vînt rouler devant ses pieds. Tiens ? Elle ne savait pas qui pouvait bien s'amuser, ou s'entraîner selon le point de vue, là à l'heure des repas mais il était certain que cette pièce maîtresse du jeu viendrait à lui manquer. Aussi, toujours pleine de bonté, Keilana pénétra dans les lieux, à ciel découvert et chercha du regard l'athlète esseulé. Un court instant, elle eût peur de croiser les yeux sombres, homme sportif s'il en était.
Un soupir de soulagement franchît alors ses lèvres lorsque la carrure et la silhouette lui furent inconnues. Elle n'aurait pas eu le courage d'affronter cette part de tristesse. Pas aujourd'hui. Pas demain. Peut être même jamais.
S'approchant d'un pas léger, l'homme de dos et assis dans un fauteuil, elle s'adressa alors à lui en ces termes :

- Aloha! Pardonnez moi, je crois que ceci est à vous.

Lui tendant le ballon rugueux, elle attendait qu'il se retourne. Après tout, il était le seul à être présent, donc le seul capable d'avoir manié cet objet.
La belle avait bien vu le fauteuil mais ne s'y apitoyait pas. Pourtant, était il capable, vraiment, de manier le ballon comme tout autre ? Peut être que lui tendre cet objet serait une gaffe, à n'en pas douter.

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

le 5 de janvier an 1953...8 pm

Rangement et erreur

L'ombre et la lumière chiche , voire un mauvais rebond avait permis l'égarement du cercle en volume orangé vers . ce qui donne le déroulement ou l'interruption qui suit de peu l'expression d'une voix étrangère qui monte dans le silence de ce début de soirée. Il entend et écoute et donne un genre à la personne avant que le fauteuil décrive un parfait demi cercle pour se porter vers la direction de l'onde émettrice vocale.

Les dernières lumières de la journée éclaire parcimonieusement la personne qui vient de s'exprimer. il ne distingue qu'une silhouette féminine , les traits du visage mangés par une ombre vorace. Il lève néanmoins son regard vers l'apparition et y va d'un vague sourire.

Conversation vers un engagement

Il se doit de porter une réponse à l'affirmation interrogative qui a été exprimé dans l'unique phrase à ce moment échangé.

-Rien n'est ma propriété sur ce bateau , un instant la balle était en ma possession et l'instant d'après elle est vôtre. Je n'ai à moi que ma personne et là encore que la moitié , l'autre étant sourde à mes appels . Fauteuil oblige !

Il profite pour redresser le plaid sur ses genoux. Deux tours de roues l'amène à juste portée de la femme , lui dévoilant le regard et rendant l'humanité au visage de l'humaine apparition.

-J'allais partir en quête de nourriture , voulez vous faire un bout de route en ma compagnie ou partager ma table?

Acceptation ou refus , elle avait la clef.

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

Loin de porter un regard inquisiteur ou, pire, apitoyé, Keilana dû cependant admettre que l'utilisation de ce fauteuil lui ôtait un peu sa spontanéité habituelle. Si elle ne prenait pas garde à ses mots, elle en serait quitte pour des gaffes à profusion! Que voulez vous, il n'était pas donné tous les jours de croiser une personne dans une telle situation! L'usage quotidien des jambes est si aisé qu'on en oublierait presque, qu'en un instant, la vie peut basculer et nous donner une toute autre vision des réalités.

Le laissant venir vers elle lentement, l'hawaienne comprima un peu le ballon pour faire disparaître la soudaine appréhension dû au handicap. Elle n'en avait ni peu ni gêne mais une crainte de mal agir et de mal s'exprimer l'envahissait complétement. A ses premiers mots, empreints de gentillesse et de sympathie, la belle recula et lui ouvrît le passage vers la sortie.

- Et bien... Ce sera avec plaisir Monsieur... ?

Une acceptation d'invitation et une question à la fois : il serait en effet plus pratique de connaître, un peu, la personne avec qui elle s'apprêtait à partager un dîner non ? Et puis, sortir de sa morosité ne pourrait que lui être profitable! Alors, si avec un simple accord, elle pouvait faire deux heureux, c'était tant mieux.

- Où voudriez vous dîner ? Vou...

Elle s'apprêtait à lui demander s'il désirait de l'aide. Bon sang! Elle commençait déjà les bourdes! Mais, au moins, la jeune femme s'était stoppée à temps dans son élan.
Un peu gênée, elle serra de nouveau le ballon entre ses mains et se rendît compte, soudainement grâce à ce geste, de sa présence. Encore et toujours.

- Choisissez, je vous rattrape... Il me faut ranger ce ballon avant qu'il ne blesse quelqu'un.

Un sourire et elle se hâta de le ranger parmi les autres fournitures sportives. Elle n'était pas préposée à cette tâche mais, quand bien même, un peu de gentillesse était toujours rendue. Tôt ou tard.
D'un pas rapide, elle revînt à la hauteur du jeune handicapé moteur et partît à la conquête de leurs estomacs... En bonne compagnie.

Spoiler:

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

Le 5 janvier 1953, 21h35

Le point de départ vers le lieu d'arrivée.

Le cheminement nocturne , elle grâce à ses jambes , lui par roues interposées , il rejoigne l'aire de sport.Le noir de la nuit les a happé dans son obscurité apaisante. La lumière est chiche , et l'air s'est rafraîchi , mais demeure assez doux pour un hiver égyptien.

-Allons jusqu'au bastingage pour avoir un appui auquel m'aider à me hisser. Je ne veux pas vous imposer tout le poids de ma charge sur votre seule personne.

Il joint le geste à la parole et fait rouler son fauteuil jusqu'au lieu choisi. Là il pose une main sur la main courante et l'autre l'offrant de bonne grâce à son guide accompagnateur. la demoiselle Graham. et il se hisse vers le haut , dressant de ce mouvement son double mètre zéro un , jetant son ombre en plus de la nuit sur la jeune femme.

-Tiens , j'avais perdu la notion de hauteur que me procure mon élévation naturelle. j'espère ne pas vous coller un torticolis , obligée que vous êtes de vous pencher pour me soutenir et d'un autre mouvement dresser la tête pour me regarder . Croyez que je suis bien peiné de vous mettre dans cet inconfort.

Un sourire dans le noir , à peine éclairé par la lumière du pont. le bras gauche de Calvin entoure les épaules de la jeune femme et la main du même bras est dans la main gauche de son soutien féminin. Pour le tierce observateur , on pourrait juger un couple d'amoureux. du moins tout le laisse à penser.

-Faites moi savoir , si je pèse trop de votre côté , je tâcherai de faire l'équilibre.

Rapprochement volontaire.

L'australien peut sentir la chaleur de la jeune femme contre lui et humer son parfum. Certes il triche avec son fauteuil , mais un peu moins sur sa capacité à rester longtemps debout...une heure lui demande des efforts, mais ça revient doucement. Son médecin , lui a dit de ne pas forcer les choses . Pour une fois qu'il suit les conseils d'un praticien , c'est un miracle , comme celui de pouvoir toujours marcher.

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

Avant de sortir du restaurant, l'hawaïenne s'apprêtait à payer sa part, en toute logique... Mais elle fût prise de court par Calvin qui, bien que dénué de son entière mobilité, n'en restait pas moins un homme dans les attraits charmants du terme. En gentleman, il avait réglé la note. Et bien, si elle avait su, peut être aurait elle dû se faire offrir un dessert! Non ? Blague à part, Keilana était repartie à ses côtés, elle marchant lui roulant, bien décidée à ne pas laisser la soirée s'achever sur un simple dîner si banal. L'heure était aux vacances et au repos pour lui, le moment était venu de profiter de la vie pour elle. Le début de la croisière s'était révélé doux mais aussi agité pour la jeune femme. Aussi, retrouver un peu le sourire en une compagnie aussi agréable n'était pas de refus!
Prenant soin de se caler sur son rythme d'avancée, ils avaient donc cheminé, côte à côte, en chemin inverse, rejoignant le lieu de leur rencontre afin de profiter de la fraîcheur extérieure. Qui aurait pu croire qu'ils étaient là en plein hiver ? L'Egypte, contrairement à New York, patrie d'adoption, bénéficiait d'un climat bien plus doux et propice aux lenteurs typiquement estivales. Ainsi, à l'heure où les autres passagers rejoignaient leurs cabines ou traînaient encore au bar, deux plus tout à fait inconnus se tenaient là, sous le reflet de la lune, bien décidés à faire plus ample connaissance à l'endroit de la découverte. Ni l'un ni l'autre ne semblaient pressés de se quitter.

Arrivés au dessus de l'eau, au reflet miroitant de l'astre lunaire, Keilana ne se fît pas prier pour aider son tout nouvel ami. Après tout, aussi indépendant était il, parfois il fallait savoir se laisser porter par le courant. Ensemble, ils découvriraient les beautés de l'Egypte. Mais, pour l'instant, la jeune femme devait se montrer suffisamment digne et résistante pour lui porter assistance... Même s'il semblait détester ce mot et sa signification.
La surprise, par contre, fut de taille... C'était bien le cas de le dire! En se redressant, l'australien était bien plus imposant qu'elle ne l'aurait imaginé lorsqu'il se trouvait cloué dans son fauteuil. La gouvernante avait conscience que les hommes étaient loin d'être petits mais... Quand même! Là, il crevait le plafond!
Légèrement courbée pour parvenir à le soutenir, l'effet de surprise la fît pencher un peu sur le côté, vers Calvin. D'un geste réflexe, tant pour se rattraper que l'aider à tenir, elle glissa son bras droit autour de la taille du jeune homme, lui offrant ainsi un appui supplémentaire. Il n'était pas dans les habitudes de Keilana de toucher les gens ainsi. Mais là, c'était une obligation, tant pour elle que pour lui! Et puis, dire que ce rapprochement lui était désagréable serait erroné également. Un peu perturbée par ce rapprochement soudain, elle se mît à rougir et tenta de lui répondre comme elle pût, n'osant croiser son regard dans l'immédiat.

- Tout va bien, rassurez vous. Je suis plus forte que j'en ai l'air.

Un petit rire malgré la gêne, tentant de faire dissiper l'émoi qui la traversait. La dernière fois qu'elle avait autant approché quelqu'un... Non, elle se le refusait, elle n'avait pas le droit de commettre une nouvelle erreur aussi impardonnable. Désormais, elle prendrait le temps d'apprendre, de connaître et de comprendre.

- Prévenez moi si vous fatiguez ou si vous souffrez, surtout... Je compte sur votre entière coopération.

Souriante, elle se redressa alors, surprise passée et gêne atténuée, pour regarder Calvin avant de porter son regard sur l'horizon, au fil de l'eau.

- Le Nil est bien plus beau la nuit que la journée, vous ne trouvez pas ?

Le calme ambiant et l'impression de romantisme dégagée par la nuit et les étoiles devaient beaucoup jouer dans ce ressenti. Plus de passagers, plus de contraintes... Keilana était juste bien. Enfin.

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

le 5 janvier 1953 dans la nuit commencée.

De la fraîcheur et une certaine chaleur.

La soirée était à peine entamée, une soirée comme on entendait chez les nantis. Il a repris toute la mesure de sa taille , de ses avantages et inconvénients. Avantages de pouvoir dominer les autres dans une foule, celle de voir plus loin et d'autres . Inconvénients celui de devoir baisser la tête et courber le dos pour se mêler à ses semblables , le fait que le sol était plus loin. Mais face au calme et l’immensité du ciel , il redevenait bien peu de chose. Ce qui le fit sourire au regard de la lune. Il avait écouté et entendu les réponse apportée et le renouvellement d'une nouvelle question.

Commentaire et réponse.

Il est dressé de sa taille , s'appuyant sur la rambarde et tenu fermement de l'autre bras reposé sur les épaules de la jeune femme . qui a pour donner un lien d'équilibre mis son bras autour de la taille de l'australien. Histoire d'affirmer le tableau d'un couple en voyage de noces.Il brise le silence par sa voix rauque et parcheminée de sable.

- Je suis ravi de votre soutien qui est comme vous l'annonciez plus ferme que ce que j'aurai pu deviné en vous voyant. Je vous ferai un compte rendu de mon état de santé et vous serez a première au courant de ma fatigue ou d'un quelconque sursaut de mes douleurs de vieillard.

Il ne peut s’empêcher de s'amuser de sa faiblesse d'infirme passager.

-En effet la nuit à cette particularité première d'effacer toutes les différences et d'y apporter un calme apaisant. Cette à l'abri de la nuit que ce fait les plus beaux serments et que se noue des liens . Je profite de ce moment pour vous souhaiter Hau’oli Makahiki Hou*.

Il sourit au ciel et à la nuit , tout en affermissant sa prise sur le garde-fou et par relation celle qui entoure les épaules de la polynésienne. Autant profiter un peu de ce moment de chaleur.

*Happy new Year

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

En ce début d'année, en cette fraîche soirée d'hiver Egyptien, il était l'heure du renouveau pour l'Hawaïenne. Un bouleversement d'état d'esprit et des sens où l'apaisement régnait en maître. A l'image du Nil, placide dans son lit, la jeune femme ferait de même et laisserait couler les heurts et douleurs à l'avenir. Pourquoi se laisser envahir par des sentiments de détresse et de conflits quand ceux ci n'ont pas lieux d'être car existants que pour l'une des parties ? Il était nécessaire de tourner de la page, d'aller de l'avant. Ses plus belles années étaient encore devant elle, son chemin de vie demeurait à définir et à tracer!

C'était dans cette humeur que Keilana contemplait le ciel et ses nombreuses étoiles si claires et brillantes, entourée du bras protecteur de l'Australien, malgré sa faiblesse passagère. Sa haute taille lui apportait un sentiment de bien être inouï, comme si plus rien ne pouvait la toucher désormais. Il y avait l'immensité du ciel, la profondeur du Nil... Et la sécurité de son bras vaillant. Etrange émotion qui la parcourait, tout autant que le frisson qui s'empara d'elle de la tête aux pieds.

Les yeux emplis d'une lueur nouvelle, d'espoirs en de meilleurs jours, son oreille reconnut des mots dans un dialecte plus que familier et son sourire s'en trouva agrandi,, tout autant que son regard s'illumina bien plus encore lorsqu'il se leva vers Calvin.
Des prunelles emplis d'étoiles aussi brillantes que celle du ciel les drapant de son obscurité, elle lui répondît en ces termes :

- Mahalo... E pili mau na pomaikai me oe!*

Un éclat de rire ponctua ses propos. Elle ne parlait ce dialecte qu'avec sa mère, et encore, avec une extrême parcimonie. La jeune femme n'en connaissait que quelques balbutiements bien précaires!
Confortée dans son sentiment de bien être, elle aurait bien voulu poser sa tête là, contre lui, regardant le ciel étoilé sans un mot. Mais... Elle n'osa pas. Par gêne, par pudeur... Mais aussi, tout simplement, parce qu'elle aurait pu risquer de le faire tomber. Et là, en aucun cas, ce n'était son but!

*Merci... Meilleurs voeux!

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

le 5 janvier 1953 , le temps s'égraine comme les aigrettes du pissenlit.

De l'attente naît la patience.

Le retour des vœux est délivré dans le langage idoine. Puis vient fleurir le rire cristallin de mademoiselle Graham , des sons à même de réveiller l'écoute des dieux égyptiens. Il se sent plus ferme sur ses jambes , mais n'en sonne-t-il pas la retrait de l'appui charmant, pour le moins! Mais il se fait néanmoins plus léger dans son application , libérant un peu de son poids les épaules de sa partenaire . Il sourit à la jeune femme , qui à lever son visage vers lui. il distingue les perles d'émail qui brillent à sa rencontre. un rire qui semble être une libération pour la polynésienne , comme un poids levé, pas le sien , il semble , car il y a plus une volonté de rester, même de se rapprocher. du moins c'est ce qui lui parvient ...Et on sait comme l'homme peut se méprendre sur tout ce qui touche les femmes.

La marche ,celle qui se promène.

Il influe un instant sur le changement et y incorpore un cheminement , quittant l'appui de la balustre pour faire bouger ses jambes et dans le même mouvement entraîner la féminine présence , sur le pont de plaisance . Hésitant au départ le pied se fait plus sûr et plus ferme à mesure que les pas se suivent et les emmènent vers un point inconnu. Comme dirait le prophète le plus important n'est pas le but, mas le chemin qui y mène. Comme le mouvement engage un rythme , le bras de Calvin quitte les épaules et vient se poser sur la hanche de son infirmière en rééducation . Taille fine et ferme à la fois , si il peut en juger par la sensation laissé au toucher , à travers le rempart de tissu. L'absence de vraie lumière fait éveiller tout les autres sens, le toucher étant une part des plus importantes.

Vœux de silence.

Les mots qui sont échangés , ne sont fait que de silence , mais bien plus importants que ceux exprimés de vive voix. Il faut se nourrir de sensations du moindre soupir, de la moindre braise et de chaque souffle qui s'exprime par le battement du cœur. l'australien avait oublié les impressions grisantes que peuvent offrir la proximité d'un esprit et un corps féminin . Un trouble qui émeut ...Il ne doit pas laisser monter ses instincts primaires et ses mauvaises habitudes. il n'a pas oublié le soupçon de mélancolie qu'il a perçu dans son regard plus tôt dans la soirée.

Le chemin les font rejoindre la poupe du paquebot ...Plus loin , ils barboteraient dans le Nil . Il décide d'un arrêt et tourne son visage vers la jeune femme en inclinant la tête. Sa voix rompt le silence.

-Merci, pour votre soutien et votre charmante présence. J'ai oublié mes douleurs , vous semblez avoir des dons magiques, tel un baume apaisant.

Il lui dépose un baiser à peine effleuré sur le front.