[RP] Aire de Sport

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

Poursuite et connaissance.

Dire qu'il n'y avait pas un certain rapprochement inconscient ou tout du moins semi-inconscient , serait mentir ouvertement aux yeux de la nature et des faits! Comme le fait que lorsque qu'il veut a son tour suivre et montrer dans le ciel , le prochain astre choisi, sa main effleure la joue de sa partenaire et vient prendre le poignet pour tendre le doigt vers son choix. Certes il se penche dangereusement , mais la seule chose qu'il risque c'est de se trouver aussi sur le pont en teck.

Il commente le choix de Keilana, qui a semblé indécise sur cela. L'éducation américaine n'était pas aussi ancrée dans le passé que celle anglaise. Un sourire pour argument.

-Choix judicieux, car c'est la reine d'Egypte qui a fait le plus parler d'elle et par conséquence la plus nommée. Bien que je juge qu'elle ne fut pas l'une des plus grandes et qu'elle était d'origine macédonienne , la dynastie des ptoléméens. Loin des grandes dynasties égyptienne...Mais il est vrai qu'elle a marqué les esprits romains de l'époque et qu'elle a mis dans sa couche pas moins que deux conquérants de la grande Rome.

Un rire rauque , mais léger ponctue cette digression historique.

-J'opte pour Amon .

Désignant la partie la plus septentrionale du ciel étoilé. Obligeant à un mouvement de corps . Ce qui met en indélicatesse l'équilibre déjà instable. ce qui produit un inévitable glissement de siège. Un moment de perte de moyen , de recherche d'appui et cela fini par les entraîner tout deux sur le sol dans une position des plus équivoque et pouvant être embarrassant. Enlacé au sol la couverture emmaillotant la jeune femme dans son sein , lui emprisonnant le bras qui n'est pas tenu par celui de Calvin. Par instinct il a fait office de tampon avec le bras désignant , le pli du coude soutenant dans mouvement tournant la nuque . Ce mouvement a ramené la jeune femme sur lui , mettant leurs visages et leurs lèvres à l'épaisseur d'une feuille de carton fort.

Tension et désir de correction.

Un simple mouvement , une fraction infime de temps pour décider de la suite...

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

Toute absorbée par leur contemplation du ciel étoilé et la nouvelle cartographie qu'ils s'évertuaient à dresser, Keilana baissa sa garde et ne pressentît pas l'inévitable qui allait se produire! Un glissement de terrain, en quelque sorte, et les voilà pèle mêle sur le pont rafraichi par les vents nocturnes. Dans leur malheur, la jeune femme eut un peu de chance : était ce là un simple caprice du Destin ou une volonté ferme de l'australien de la protéger contre vents et marées ? Elle qui se dévouait infirmière d'une nuit voyait sa chute amortie par la délicatesse de son patient pourtant bien alerte. Mais n'était ce pas dangereux pour lui ?
Son réflexe immédiat fut de s'inquiéter de son état de santé. N'avait elle pas, en pesant de tout son poids, causé des dommages irréparables alors qu'il se trouvait en convalescence ? Si elle devenait coupable d'une telle tragédie, elle s'en voudrait... A coup sûr!
Mais comment ouvrir la bouche et s'informer sur sa santé et ses possibles douleurs alors qu'ils se trouvaient à quelques centimètres l'un de l'autre, presque en bouche à bouche imprévu ?

Il fallait s'en douter mais, dans une telle position pourtant relativement confortable, la jeune femme se mit à rougir, intensément. Entre son colonel, son inconnu du Bal et, à présent, son patient australien... La belle s'en retrouvait avec la tête toute chamboulée!
Il était tentant, qui plus est, le charmant handicapé. Mais se pencher sur lui et s’abreuver ainsi de ses lèvres serait de la pure inconscience, tout autant que de l’abus sur une personne en état de faiblesse!
Avant sa chute, Keilana se souvenait bien avoir senti une caresse sur sa joue de part... Mais cela ne prouvait rien, hormis un geste amical, n'est ce pas ? La jeune femme connaissait si peu de choses en ce domaine qu'elle sentait totalement perdue et désoeuvrée face à la situation rocambolesque.
Et puis, de toute façon, roulée dans sa couverture, elle aurait pu de la peine à se déloger de son matelas improvisé! Alors, face àcette situation aussi gênante pour elle que pour lui, elle préféra opter pour l'humour malgré l'embarras :

- Il fallait me le dire si vous aviez froid, j'aurais partagé ma couverture avec vous!

Riant doucement, elle tenta de rouler hors de son champ de vision mais, rien à faire, elle se retrouvait bloquée, ficelée comme un bon rôti un soir de fête!

- Vous ne vous êtes pas fait mal, au moins ? Dites le si je pèse trop sur vous... J'essaierais de me dégager. Mais, pour le moment, je crains de vous blesser davantage en tentant de rouler à vos côtés...

Cruel dilemme que celui ci : rouler ou ne pas rouler... Telle était la question!

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

Le 6 janvier. Dans la nuit étoilée.

Divine et bandelettes.

Le sol est connu et reconnu par le couple. plus près du teck , avec le Nil en dessous et le ciel au-dessus. Bien que le cie,l est pour le moment voilé par la nymphe tirée du Nil, plutôt pêchée à la couverture , une première mondiale ! Il y a eu des tentatives de libération de la part de la jeune polynésienne, mais la pose des bandelettes à été fait dans la pratique de l'art , bien que parfaitement involontaire. seules l'une des mains est libre , la sienne. bien que posée dans le creux des reins de la jeune femme . Il peut sentir la douce brise qui vient lui caresser les lèvres lorsqu'elle s'exprime et son rire est aussi prisonnier de l'espace consenti par la chute.

Il n'a jamais et aussi prêt d'elle et peut détailler la finesse de ses traits , l'éclat brillant de ses yeux . son nez s’imprègne des saveurs olfactives qui s'égraine en notes parfumées. Elle choisit d'en rire, malgré le fard qui la nimbe dans la lumière lunaire. Il lui sourit avec chaleur, réponse à son rebondissement verbale et bien d'autres raisons.

-J'ai été envahi par une soudaine montée de jalousie ...En vers la couverture qui épouse d'ailleurs parfaitement votre corps.

Il fixe son regard au sien ,comme pour une séance d'hypnose.

-Pour ce qui est de m'avoir meurtri dans ma chair et si le faix est pesant , je vous répondrai que rien ne me fait souffrir et il est des fardeaux qui ne pèsent que la plume qui caresse. Émettrez-vous une objection au fait que je vienne goûter aux fruits de vos lèvres?

Oser c'est prendre un risque . L'australien n'est plus à un risque près et celui-là en vaut la chandelle. La seule chose qui risque d'arriver c'est qu'elle refuse. Il aurait pu s'octroyer le droit sans rien demander . Mais ce qui est offert est bien plus souhaitable pour l'avenir...

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

Rire de cette situation cocasse était le choix délibéré de la demoiselle. Cependant, bien vite, son rire s'estompa dans la brise nocturne, laissant place aux paroles poétiques de l'australien et aux joues rougies de la jeune femme. Elle aurait pu prétexter la chaleur due à la couverture mais il n'en était rien : le charme insulaire et les yeux de glace y étaient pour beaucoup.
Une telle proximité, elle ne l'avait pas vécue depuis quelques temps déjà. Certes, il y avait eu ce baiser échangé avec l'inconnu du bal mais, cette nuit, le visage de son cartographe des étoiles était bel et bien visible et déterminé. Aussi, aucun moyen de se cacher ni de faire volte face : l’hawaïenne était collée contre lui, quoiqu'elle entreprenne. Pouvait elle se permettre de faiblir sous son charme ?
Tout en délicatesse et en galanterie, il ne lui imposait rien et attendait même son approbation avant de commettre un faux pas irréparable. Il fallait bien avouer que Keilana n'était pas insensible au charme d'un homme qui lui ressemblait sur de nombreux points. Mais était ce une raison suffisante en soi ?

Se perdant dans la contemplation de son regard, tandis que son esprit tentait de démêler tous ces faits, le corps de la jeune femme, instinctivement, réagît sans attendre le feu vert spirituel et moral : les lèvres de la belle frôlèrent, toutes en grâce et volupté, celles du jeune homme aux manœuvres réduites. Un baiser des plus chastes, bien plus une caresse que toute autre chose, et la jeune gouvernante roula pour de bon hors de son champ d'action, fixant de nouveau son regard sur le ciel étoilé.

- Nous en étions à... Amon, n'est ce pas ?

Une manière comme une autre de reprendre pied dans la réalité sans le brusquer ni chercher à l'emprisonner dans cet intermède tendre. Un instant d'égarement parmi d'autres... La jeune femme ne se faisait plus d'illusions sur les intentions masculines.

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

Toucher au paradigme des illusions perdues.

Fugace ressenti labial , chaste et mesuré , promesses ou feinte féminine? Rien ne filtre dans l'attitude de la jeune femme. une roulade l'éloigne et elle reprend là où ils sont restés ,avant l'intermède de la chute. "Trop vite, trop tôt", Calvin se gourmande intérieurement. Il serait même à la limite de s'excuser de son audacieuse demande., mais il s'abstient , car il semble qu'elle n'y tienne pas.

Il reprend possession de ses bras et va les joindre sous sa tête . plongeant son regard dans l'immensité du cosmos et revient à l'étoile qui a été baptisé " Amon" . Il y a peut il était en aval et il peut s’imprégner du léger roulement sur la gîte. Comme si le paquebot faisait écho au roulement de miss Graham.

-Oui nous en sommes à Amon , il semble que cela soit votre tour de nommer l'un des astres nocturnes.

Il inspire l'air nocturne tout à son errance contemplative, son esprit s'évade vers le souvenir du goût des lèvres de la jeune femme, certes il n'y a qu'un échantillon de saveur, mais il peut en deviner la composante. Il aura bien le temps de songer à la remontée vers le fauteuil , qui s'annonce déjà fatigante et peut-être un chouïa douloureux... Oh rien de bien méchant , juste un rappel de son humanité.

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

Son tour, oui, il était vrai... Mais la jeune femme se sentît égarée l'espace d'un instant, suspendue aux effets bienfaisants de l'étreinte inattendue et non volée pourtant.
Un léger soupir franchît alors ses lèvres, consciente de la barrière qui venait de se lever entre eux. Comment exprimer ses ressentis sur ce sujet ? L'australien ne pourrait pas comprendre... Leur rencontre bien trop récente ne le permettait pas en tous cas.
Son regard se porta vers lui, cependant, bien plus que sur le ciel. Il semblait à des milliers de kilomètres de leur conversation, plongée dans une contemplation tout à fait personnelle. Devait elle briser son isolement choisi ? Pouvait elle cela se le permettre ?

Roulant de nouveau dans sa couverture pour s'allonger une nouvelle fois sur le dos, regard perdu dans une errance contemplative, ses pensées virevoltaient bien loin des étoiles et de cette fameuse cartographie personnelle. Un jeu enfantin et bien idiot... Mais qui avait enfoncé des portes qu'elle pensait closes pour de bon.
Il lui fallût quelques lingues minutes pour briser le silence lourd installé. Et, lorsqu'elle le fît enfin, sa voix se faisait légère, presque inaudible, faite de murmures portés par le vent.

- Calvin... Je voudrais appeler la prochaine : Calvin...

La plus belle, la plus brillante, la plus porteuse d'espoirs. S'il y avait eu une étoile filante ce soir là, nul doute que cela aurait été celle choisie, pour lui, en son honneur.
Aucun main levée vers le ciel, juste un regard perdu et une gêne palpable, une peur de mal faire à son encontre. L'infirmière se retrouvait désormais patiente, en proie à des maux bien plus profonds que la simple douleur physique et humaine...

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

Conscience de l'errance.

La nuit palpitait dans le cœur du monde, comme il palpitait dans la poitrine de Calvin, faisant pulser le sang de la vie dans le corps à l'unisson de la planète. Il avait perçu inconsciemment , le silence et le temps de réponse de la polynésienne . Mais li m-même était perdu dans les limbes labyrinthiques de ses pensées. Les mots franchir les lèvres de la jeune femme , qui énonce ou plus tôt susurre son prénom...Oui c'est bien son patronyme qui est le pendant du choix de la nouvelle étoile baptisée. Il retourne sa masse sur le côté pour reprendre vision de l'alanguie hawaïenne.

-Calvin , c'est un dieu ou un pharaon ?

Il ne peut s'empêcher de sourire à la divine intention.

-Me voyez-vous déjà comme un roi divin? Vous aurai-je redonné par un simple baiser le souffle de la vie?Mais soit , c'est votre choix et je dois l'accepter comme un hommage.

Il efface son sourire pour ne pas qu'elle pense qu'il se moque d'elle, bien que c'est de lui qu'il se moque. Il reprend sa scrutation d'astronome et ne voulant pas rester sur la touche des bonnes intentions, il se met en devoir de trouver une étoile digne d'elle.

-Il faut que l'étoile qui va porter votre prénom soit le reflet de la signification de ce dernier, la gloire calme ou l'adorée tout dépend du contexte.

Il choisit une étoile aux reflets bleutés , sans pour autant la désigner du doigt. il la laisse s'intégrer dans son esprit. Puis il revient porter son regard sur elle et sur le mouvement de sa respiration.

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

L'australien se voulait taquin. Bonne chose puisque, grâce à son humour, Keilana retrouvait un léger sourire, malgré la gêne ressentie. Elle qui voulait lui rendre hommage, glorifier sa gentillesse envers elle, la voilà à présent prise à son propre piège. Lui trouver une étoile ? Méritait elle vraiment tant d'attentions ? Ne serait ce pas porter un affront à la gloire céleste ?
Tournée vers lui, elle n'osait cependant l'interrompre, sincèrement émue qu'il connaisse la signification de son prénom. Visiblement, la jeune femme avait encore beaucoup de choses à apprendre sur son compagnon nocturne, recélant bien plus de trésors, intellectuels et émotionnels, qu'elle ne l'aurait imaginé derrière sa carapace attirante de jeune homme paralysé. Parce que, oui, au delà de son handicap temporaire, il lui fallait bien admettre qu'elle aurait pu tomber sur bien moins loti au niveau des dispositions physiques... Il faudrait peut être qu'elle entreprenne un pèlerinage en Australie un de ces jours, pour vérifier s'ils étaient tous comme lui ou s'il n'était qu'une exception!

Lorsque leurs regards se croisèrent de nouveau, la gouvernante se mît à lui sourire, avant de se glisser tout contre lui, posant ainsi sa tête sur son épaule. D'un geste lent et mesuré, elle se défît de la couverture et la posa sur leurs deux corps ainsi rapprochés.

- Je ne voudrais pas que vous preniez froid...

Reprenant une place correcte contre le corps chaud du jeune homme, Keilana se permît alors de lui répondre, pensant, à juste titre, qu'il avait abandonné l'idée folle de baptiser une étoile de son prénom.

- Et quel contexte auriez vous choisi dites moi ? Je suis agréablement surprise que vous connaissiez la signification de mon prénom, c'est si rare...

Souriant toujours, elle fixait le ciel, sans oser croiser de nouveau le regard de son ami, bien trop proche pour le concevoir en geste purement anodin.

- Vous n'êtes ni un dieu, ni un pharaon... Mais vous faites bien plus pour moi, en m'accordant de votre temps, que tous les maîtres du monde connu et inconnu possibles. Après tout, eux, je ne les ai pas rencontrés. Auraient ils réellement mérité d'être gravé dans la voûte céleste ? J'en doute... Mais votre bonté d'âme, ça oui.

Toujours affublée de son sourire, Keilana soupira un peu, simplement à l'aise comme elle se trouvait, sans rien brusquer, sans aller trop vite. Elle savourait la vie et la présence délicate et attentionnée de Calvin.

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

Le 6 janvier 1953, au cœur de la nuit.

Chaleur et rapprochement

Son effet d'humour avait rétabli le moment de partage entamé et rompu par une demande de sa part , des plus cavalière. Mais il fallait toujours s'intéresser au présent et se pencher légèrement sur l'avenir, ne jamais tirer le boulet du passé. Le mouvement de rapprochement s'opère , effet magnétique ou capillarité symbiotique. Ceci n'est pas explicable en des termes compréhensibles et explicatifs , oh certes on peut tenter de produire une théorie qui ne sera que du vent. L'humain , les sentiments et le besoin de partage est plus de l'ordre instinctif qu'explicatif, d'où la capacité première de voir le beau en tout instant et dans tout être.

Il ne va pas se plaindre de récupérer la chaleur des terres volcaniques d'Hawaï, prise à la mesure de l'échelle de l'être humain. Il prête bien volontiers son épaule comme écrin à la tête de la jeune femme, qui vient même partager la couverture -bandelettes. Sous le regard des dieux d'Egypte et le témoignage des étoiles, ce moment précieux vaut bien un silence. Silence qui est rythmé par leur commune respiration. Puis les mots font leur retour, livrant des confidences et une question de contexte.

Calvin se conforte dans son choix d'étoile pour celle qu'il nommera Keilana. Le mouvement qu'elle fait pour le regarder réduit la distance d'avantage et éveille se divin trouble qui fait naître la chair de poule. Il en avait oublié l'effet que procure d'avoir une femme contre lui, autre que pour danser. Quelques heures qu'il avait fait sa connaissance et déjà le sentiment d'une continuation. L'impression qu'il s'était toujours connu...Drôle de sensation.

Réponse à la question de contexte.

-Le contexte présent , je pense que l'adorée est plus de mise . Si on fait que de garder votre prénom ...Keilana ...

Une pause pour que le prénom soit porté au vent .

-Loin de tout autre mot , car votre alelo fait dire bien des choses au même mot . Prenons rien que Aloha .

Il laisse en suspens , l'explication , car , c'est comme de vouloir donner des leçons à une poule pour pondre des œufs. Elle est tout de même hawaïenne. Il reprednd le cours de la conversation en commentant l'aveu .

-Je ne suis que ce que vous voulez que je sois. Si vous me voyez nullement comme un dieu ou un pharaon, j'aime autant mieux !

Un rire léger par une voix rauque c'est un exploit.

-Je suis comme je suis et vous êtes bien la seule à remarquer mon côté doux et bon. Dans mon entourage , on me juge plutôt comme inconstant , bagarreur et grande gueule. Sauf peut-être ma sœur qui est peut-être la seule juge digne d'intérêt... Alors vous devenez la seconde qui devine et juge avec pertinence , en-dehors de l'image. Comme quoi la nuit à du bon.

Il se surprend à se dévoiler , plus qu'il n'a toujours fait. Une rupture dans l'ordre routinier des choses.

Messages : 338 Date d'inscription : 09/12/2015

A l'écoute de ses remarques si justes et profondes à la fois, la jeune femme ne pût s'empêcher de se tourner de nouveau vers lui, ramenant bien plus de proximité encore dans cette promiscuité déjà bien entamée toute en tendresse et volupté. Cette nuit, le temps semblait suspendu et leur appartenir : ils étaient, ensemble, maîtres de leur destin commun, d'une nuit ou d'un futur plus lointain, en fonction des choix faits dans cette obscurité sereine ou, même, dans la lumière des jours prochains.
Keilana ne calculait rien ce soir là et se laissait porter par le vent, à l'image du navire sur ses flots... Seul le roulis différenciait ces deux images. Quoique... La présence de l'australien perturbait tout de même la jeune femme qui ne voulait plus risquer de tomber dans les bras d'un autre homme. Trop vite, trop tôt : elle ne se remettrait pas d'une nouvelle déception si elle retombait dans le piège. Mais, malgré tout, il fallait bien admettre que sa présence l'apaisait. C'était déjà cela de gagné.

Leurs rires firent chemin commun aux paroles du jeune homme. Il blaguait beaucoup et cela plaisait à l'hawaïenne. Enfin une soirée libre de toutes meurtrissures et de pleurs de désespoir. Enfin une nuit où elle pouvait de nouveau goûter aux plaisirs simples, à la liberté des moments échangés, sans craindre la suite des événements. Ne plus rien fixer à l'avance, ne plus rien attendre des autres... Voilà ce qu'avait tiré la jeune gouvernante des leçons du passé.
Ne détournant plus le regard un seul instant, attirée inexplicablement par ce regard clair, elle buvait littéralement ses paroles, en venant même à en apprendre davantage sur lui, sans rien avoir eu à demander. Pouvait elle se permettre de poursuivre cette investigation ?

- Votre physique joue sans doute beaucoup aussi. Je vous ai connu amoindri et, lorsque vous vous êtes levé, je me suis sentie submergée par votre stature. Peut être imposez vous la crainte, bien malgré vous ? Laissez les autres gratter la surface, il n'y a que du bon dessous, j'en suis persuadée...

Un fin sourire étira ses lèvres et elle refixa son regard sur les étoiles devenues contemplatrices anonymes et muettes de leur rapprochement.

- J'ai cru comprendre que vous connaissiez mon pays d'origine ? L'avez vous visité ? Etes vous un voyageur averti ?

Une petite pause de quelques secondes tandis qu'elle se retournait de nouveau vers lui, une fine brise faisant voleter ses cheveux dont la pointe vint chatouiller les narines de Calvin. Trop proches l'un de l'autre peut être ? Cela causait, aussi, quelques désagréments.

- Je l'ai quitté très jeune... Alors, oui, je connais quelques rudiments de ma langue maternelle mais j'ai grandi à New York. Et puis, de toute façon, mes traits ne sont pas purs, mon père étant américain. Enfin, je crois...

La jeune femme n'en connaissait que peu sur son père qui n'était, en fait, qu'un géniteur. Le seul qu'elle pouvait affubler d'un titre aussi prestigieux n'était que William Graham, son beau père., qui l'avait élevé, éduqué et aimé comme sa propre fille.

Messages : 132 Date d'inscription : 04/01/2016

Nuit qui ne peut nuire aux confidences.

Alangui sur le pont de teck , ou seul le sursaut du vent crée quelques remue-ménages capillaires. Il ne fait rien pour les chasser , les indisciplinées. Le regard se perd dans la profondeur insondable du regard de l'autre, qui fait revenir à l'effet d magnétisme déjà suggéré. La conversation se poursuit fait de mots et de nombreux silence, tout semble peser le poids de la justesse , l'équilibre dans les mots , la constance du temps de parole accordé au son de leurs cordes vocales.

Il apprend à son écoute , il perçoit une fragilité, une infime blessure récente , les maux de l'âme et du cœur qui transparaît dans l'atitude , fait de retenue et cette volonté primale de vouloir se laisser s'abandonner. Lui-même n'est-il pas aussi le funambule de la même corde raide ? En prend-t-il conscience dans le tréfonds de son âme et dans les tiroirs secrets de son esprit? Tout porte à le croire , si il fait preuve de son honnête réflexion. Son parcours de vie n'a laisser que peu de place aux doux sentiments. elle relève une partie non négligeable de sa propre personne , la possibilité que sa stature puisse instiller une certaine crainte et son regard de banquise ne fait rien pour apaiser les craintes , si en plus il se met à sourire , les gens ne voient en lui plus qu'un fauve prêt à rugir et bondir. Cette amoncellement de pensées viennent lui faire monter un rire un brin désabusé. Rire qui vient rompre le silence...

-Vous avez sans aucun doute raison , ma stature en impose et elle tien en respect les chercheurs d’embrouilles que je côtoie journellement. J'ai plus l'habitude de jouer des poings , que d'avancer un sourire charmeur.

Un autre rire sec , fait suite à cette prime intervention. Il va vers elle , sans s mouvoir , juste dans l'esprit de lui offrir la réponse sur son île natale.

-Je connais assez bien les îles hawaïennes , du moins celles qui sont autorisées aux étrangers , j'ai aussi côtoyé des maoris , que cela soit en Australie en Nouvelle Zélande au Samoa . Trois voyages à mon actif dans le pays qui vous a vu naître ...Oahu , Maui , Hawaï la plus grande île. Ceci explique ma connaissance rudimentaire en langues vernaculaires .

Il lui sourit avec douceur.

-Je suis un baroudeur et un voyageur impénitent.

Il finit le chapitre qui le concerne et va vers le chapitre ouvert par la jeune femme... Celui qui semble être moins joyeux , l'absence d'un père naturel en est la concision, du moins en préambule. Un sourire pour un baume et une diversion joyeusement logique.

-Je vous rassure nous sommes tous né d'un mélange . Une part féminine et une part masculine, pour faire naître un être nouveau. Je me plains aucunement de votre mélange , je trouve qu'au contraire il est drôlement bien réussi. Ah vous n'êtes pas sûr de l'origine de votre géniteur , dois-je comprendre que votre mère vous a élevé seule?

La question tombe sous le sens et permet d'ouvrir le dossier de connaissance de la dénommée Keilana.

-Votre mère devait être superbe , car un enfant est le reflet de ses parents...

Le voilà pas avare de compliments... Pour une fois qu'il peut en faire usage avec sérieux. Le ciel choisit cet instant pour faire paraître une étoile filante.

-Fermez les yeux et faites un vœu!

Autant demander au ciel une part de chance. Il semble qu'elle en a plus besoin que lui...Enfin c'est le constat qu'il en fait.